🖼️ Rever De Faire Un Deni De Grossesse

Cet« échec » de la fonction onirique au cours de la grossesse n’est pas sans faire écho aux propos souvent recueillis après la naissance prématurée de femmes exprimant leur sentiment d’avoir fait un « mauvais rêve ». Après la naissance, l’accouchement prématuré prend souvent une allure de cauchemar. La réalité de cet événement est questionnée. Les mères se demandent Ledéni de grossesse total est déterminé lorsque la femme donne naissance à un bébé sans même savoir qu'elle était enceinte et que l'accouchement s'accompagne d'un état de Onparle de déni de grossesse lorsqu’une femme est enceinte sans avoir conscience de son état. Aucune femme n’est à l’abri, quelle que soit sa situation familiale (mariée ou non, avec ou sans enfant), son âge, sa condition sociale ou encore son niveau d’études. On estime à 2.000 le nombre de femmes qui en sont victimes chaque giquedes différents types de dénis, don-nons-en pour commencer deux exemples opposés, le déni de grossesse (voir l’article de B. Bayle, p. 60) et le déni de maigreur, l’anorexie (voir l’article de K. Driffield, p. 54). Dans les deux cas, c’est le corps qui est l’objet du déni. Le corps comme un poids qui cache une vie dont on ne Lamorsure d'un serpent venimeux dans un rêve reflète une insulte que vous infligez involontairement à un être cher ou, au contraire, à une personne chère qui vous fera mal. Vous pouvez également voir une morsure de serpent comme un signe de complications au travail. Pourquoi rêver d'une morsure de serpent mortelle? Un étranger va interférer dans la relation, et Bienque le simple fait de voir un enfant dans un rêve ne signifie pas beaucoup, il y a certaines caractéristiques de votre rêve qui impliquaient des enfants qui peuvent vous orienter dans la bonne direction lors de l’interprétation. Ci-dessous, vous trouverez certaines des interprétations les plus courantes des rêves avec les enfants. Cependant, n’oubliez pas non HWqfUs. Les neuf mois d'une grossesse sont nécessaires pour se préparer à devenir parents. Après avoir désiré un enfant, nous passons neuf mois à imaginer sa tête, à lui choisir un prénom, à préparer sa chambre. Pourtant, quelques femmes découvrent qu'elles vont devenir mère à quelques heures d'accoucher. C'est ce qui arrive dans le cas d'un déni de grossesse. Un phénomène étrange qui pose beaucoup de questions et une situation bouleversante pour les femmes qui le vivent. Si la société a du mal à comprendre que l'on puisse être enceinte pendant neuf mois sans s'en rendre compte, changer notre regard est essentiel. C'est une étape importante pour mieux comprendre les femmes victimes de déni de grossesse et les aider dans leur souffrance. Pour en parler Hélène Romano, psychothérapeute spécialisée dans la prise en charge des blessés psychiques. Réagissez en direct Comprenez-vous le déni de grossesse ? Vous pouvez interagir et répondre à cette question en suivant ce lien. 1 En 1865, une femme découvrant tardivement » sa grossesse était décrite comme une dissimulatrice ». [1] Depuis, une autre écoute et une volonté d’ouverture à la subjectivité sont apparues. Aujourd’hui, beaucoup d’auteurs considèreront une femme ayant méconnu sa grossesse comme ayant été victime d’un déni de grossesse ». 2 Mais quel mécanisme de défense se cache derrière ce vécu ? Est-ce toujours un déni ? Ou peut-il s’agir, par exemple, d’une dénégation ou d’une forclusion ? La dénégation exprime un refus inconscient du Sujet de reconnaître qu’une représentation puisse le concerner. Dans le déni, il y a refus radical d’une perception traumatisante. Lors d’une forclusion, nous sommes du côté d’un savoir absent. 1- Généalogie du déni de grossesse 3 Dès 1970, l’expression déni de grossesse » a englobé l’ensemble des découvertes tardives. [2] En France, ce sont Bécache et Bécache [3] qui l’emploient pour la première fois en 1976. Aujourd’hui encore, la notion de découverte tardive de grossesse est toujours absente des dictionnaires de psychiatrie et d’obstétrique. Et si seul le terme déni de grossesse » apparaît, néanmoins celui-ci est dépourvu de définitions dans les dictionnaires spécialisés. Pourtant, l’intérêt des médecins pour ce dernier augmente. Certains le choisissent pour sujet de thèse de médecine [4], et les études se multiplient. En 2006, lors de son congrès annuel, l’Association américaine de psychiatrie consacre l’une de ses communications au déni de grossesse. [5] La même année, la médiatisation de cette expression est à son apogée en France, du fait de l’affaire des bébés congelés ». Les médias stigmatisent aussitôt l’Affaire Courjault de déni de grossesse ». Pourtant, concernant le mécanisme de défense psychique utilisé par l’accusée, une experte psychologue évoque lors du procès l’hypothèse d’une dénégation. 4 En 2008, l’Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse organise son premier colloque. [6] Enfin, l’été 2010 sera celui de l’Affaire Cottrez. Les médias parlent à nouveau de déni », bien que l’intéressée dise avoir eu conscience de ses grossesses et les avoir dissimulées. Ses aveux n’empêcheront pas son avocat de dire L’on peut très bien avoir conscience de ses grossesses et faire un déni de grossesse ». 5 Dans la littérature actuelle, la plupart des auteurs ne décrivent donc que l’existence du déni. Jacques Dayan est l’un des rares à considérer une diversité de méconnaissances » de la grossesse par la femme, diversité qu’il nomme les négations de grossesse ». [7] Néanmoins, il utilise lui aussi l’expression déni de grossesse comme recouvrant toutes les formes de découvertes tardives. 6 Malgré cet intérêt, l’expression déni de grossesse » manque de clarté. La plupart des auteurs se basent sur la définition de Catherine Bonnet La prise de conscience d’une grossesse au-delà du premier trimestre doit faire suspecter un déni de grossesse. » [8] Ces auteurs définissent donc le déni de grossesse en rapport avec une temporalité et considèrent que toute découverte tardive de grossesse est liée à un déni. 7 Ce manque de clarté a des effets théorico-cliniques. Par exemple, pour certains auteurs [9], le déni de grossesse est un symptôme, alors que pour d’autres, il est un mécanisme de défense. Et diverses questions apparaissent le déni de grossesse » est-il un phénomène aussi fréquent qu’on le dit l’INSEE considère que, chaque année, il concernerait 600 à 1 800 femmes [10] ? Et sommes-nous réellement face à une expression désignant ce qui n’était pas nommé auparavant ? 2- Hypothèse sur les découvertes tardives de grossesse à la lumière de la psychanalyse8 Comme nous l’avons vu, la majorité des auteurs considèrent les découvertes tardives » de grossesse comme relevant d’un déni. Notre pratique clinique nous permet d’amener des distinctions dans un ensemble hétéroclite. Elle nous permet de nommer des réalités psychiques et des mécanismes de défense qui sont aujourd’hui rassemblées sous l’usage du mot déni », et ceci n’est pas sans conséquence dans la pratique de l’accompagnement des femmes. 9 Nous soutenons l’hypothèse que les découvertes tardives de grossesse ne se limitent pas au mécanisme de défense du déni au sens psychanalytique du terme. Elles couvrent des réalités psychiques différentes, amenant les femmes à recourir à des mécanismes de défense divers, et non uniquement au déni. Une découverte tardive » serait un symptôme pouvant cacher diverses modalités inconscientes de la non-perception consciente de la grossesse, et notamment trois mécanismes de défense différents la dénégation, le déni et la forclusion. Le déni de grossesse serait moins fréquent qu’on ne le dit. 10 Chacun de ces mécanismes de défense est spécifique d’un rapport particulier à la maternité. Le recours à une dénégation de grossesse, un déni de grossesse ou la non-représentabilité de la grossesse du fait d’un point de forclusion – ce dernier mécanisme étant lié à l’absence de représentations psychiques – seraient liés réciproquement à différentes structures psychiques. Ainsi, la dénégation est un mécanisme de défense névrotique Je sais que je suis enceinte mais je ne veux rien en savoir. ». Le sujet est clivé par rapport à son désir. Le déni est un mécanisme de défense plus archaïque il y a certes aussi un savoir sur une réalité possible, mais une non-reconnaissance de ce savoir pour soi. [11] Le déni n’est donc pas que l’expression d’une négation, mais un refus inconscient radical de savoir. Concernant la forclusion, contrairement au déni, il y a une absence totale de représentations psychiques. 3- Mise à l’épreuve clinique de l’hypothèse11 Cette mise à l’épreuve s’est faite par des entretiens cliniques non directifs. A- La dénégation de grossesse12 Sarah est une étudiante de 19 ans qui dit avoir découvert sa grossesse à huit mois. Elle n’est plus avec le géniteur et ne semble pas avoir fait le deuil de cette rupture. 13 Lors de l’entretien, ses premières paroles sont Je vais bien mais bon, j’ai fait un déni de grossesse ». Reprenant le discours de sa gynécologue, elle décrit un corps qui a une volonté propre Mon corps a créé cet écoulement de sang pour que je ne me rende compte de rien ». 14 Pour Sarah, cette grossesse est liée au fait qu’elle prenait un antibiotique qui annulait les effets de la pilule ». Là aussi, Sarah n’y serait pour rien, n’y serait pas. Néanmoins, au fil des entretiens, elle s’appropriera l’événement grossesse. 15 Sarah dit avoir toujours eu ses règles. Mais, lorsque nous lui demandons si elle se souvient de symptômes, elle évoque avoir feuilleté des albums au début de sa grossesse les albums où j’étais bébé ». Cette activité était-elle liée à une pensée consciente ou inconsciente d’être enceinte ? Sarah évoque aussi un ventre tendu C’était pas de la graisse », dit-elle. Le recours à la dénégation étant présent. 16 Lors des entretiens, un lien inconscient entre grossesse et mort se dessine. En effet, lorsque Sarah avait 11 ans, sa mère lui aurait dit je suis enceinte, c’est des jumeaux, mais on peut pas les garder, on n’a pas les moyens ». Suite à quoi sa mère avorta. Dans quelle mesure ces paroles ont-elles fait écho et font-elles encore écho aux ressentis de Sarah ? Par rapport à sa grossesse, elle reprend les mots de sa mère Ma première réaction c’était de pas le garder ». Et lors d’autres entretiens, Sarah dit qu’elle aurait avorté si elle avait découvert sa grossesse lors des premières semaines Je pense que j’aurais eu recours à l’avortement, même certaine ». Elle explique ce choix par le fait que l’enfant n’était pas voulu ». Mais vouloir n’est pas désirer. 17 Sarah explique que ses parents ont pensé qu’elle avait peut-être une tumeur » tu-meurs ?. Néanmoins, au moment de l’échographie, elle perçoit de suite l’image d’un bébé et est rassurée par l’absence d’anomalies physiques comme si elle avait craint l’effet de ses excès sur l’intégrité du bébé. L’échographie est donc bien loin d’être un choc non métabolisable. Bien au contraire, il semble s’agir d’une confirmation visuelle d’une réalité préexistante. 18 Si une certaine acceptation de son enfant se manifeste par le fait que Sarah l’intègre symboliquement à son histoire personnelle, l’ambivalence est néanmoins présente Sarah a du mal à ne plus être sur le devant de la scène » et lie cela à un ensemble d’événements. 19 Pour Sarah, l’empreinte du refoulement surgit à diverses reprises dans son discours. La dénégation apparaît alors comme l’expression d’une position de Sujet divisé par rapport à son désir. Ce mécanisme défensif a-t-il été une manière de faire avec son ambivalence ? Une volonté d’avorter mais aussi un désir inconscient de poursuivre la grossesse ? 20 Françoise est une jeune femme de trente ans qui a appelé le SAMU pour une colique néphrétique », colique qui s’est avérée être un accouchement. 21 La façon dont Françoise décrit ses douleurs au ventre paraît être une tentative de se conforter dans l’idée qu’elle ne se savait pas enceinte. Ignorance qu’elle affirme en disant Pour moi, pour avoir des contractions, il faut déjà être enceinte ». Et elle dit, en nous montrant son enfant Y a ça qui est sorti ». 22 L’annonce de l’accouchement par l’ambulancier a provoqué chez elle une dépersonnalisation J’étais paniquée, je savais plus qui j’étais… C’était pas la bonne expression… ». Qui vous étiez ? Quelqu’un qui avait très peur », elle ne peut pas dire de quoi. Françoise évoque une distanciation vis-à-vis d’elle-même, elle parle d’elle à la troisième personne. Elle évoque aussi une déréalisation, C’était surréaliste », C’était pas la réalité, c’était un rêve ». Cette déréalisation et cette dépersonnalisation semblent être d’aspect névrotique, sans détachement total à la réalité ; Françoise ne met ainsi pas en doute les paroles de l’ambulancier malgré son vécu irréel. La perte des eaux lui permet de se rattacher à la réalité et d’en accepter le sens. 23 Françoise se souvient de changements corporels, comme une prise de poids. Mais elle attribuait ces symptômes à d’autres causes qu’une grossesse. L’empreinte linguistique du refoulement apparaît à diverses reprises dans son discours. 24 Au fur et à mesure des entretiens, l’hypothèse d’un désir d’enfant chez Françoise se dessine. Mais, selon elle, son compagnon, déjà père de deux enfants, souhaitait encore attendre. Cette hypothèse d’un désir de grossesse peut expliquer le fait que Françoise avait souvent des rapports non protégés, tout en connaissant, dit-elle, les risques. 25 Malgré ses paroles y a ça qui est sorti », Françoise investit sa fille dès la naissance de celle-ci. L’attachement est présent et elle tient à la nommer rapidement, Je voulais pas l’appeler le bébé jusqu’au lendemain matin ». Elle est pleine de désir vis-à-vis d’elle je voulais », j’avais envie »... Le choix du prénom, Alice », n’est pas irréfléchi. Il est lié à l’une de ses récentes lectures Alice aux Pays des Merveilles. Elle dit avoir relu ce livre il y a peu de temps ». Elle l’aime particulièrement. Françoise ajoute d’ailleurs Je me suis dit ça a peut-être un rapport », paroles évoquant un éventuel refoulement, comme si la grossesse l’avait amenée à lire à nouveau ce livre. 26 On note également un parallèle entre l’histoire d’Alice aux Pays des Merveilles et son histoire. En effet, il s’agit d’un conte fantaisiste où l’on cherche à démêler la réalité du rêve… Or Françoise rejoint le thème du rêve dans son récit en parlant de sa grossesse et de la délivrance c’était surréaliste », c’était un rêve ». D’autre part, elle pense avoir rêvé de bébés » lors de sa grossesse. Comme si celle-ci ne pouvait être envisagée et intégrée qu’au travers du rêve, et non dans une réalité physique et consciente. 27 S’entend ce qui est, peut-être, le fantasme d’avoir fait un enfant à sa mère Pour ma mère, d’avoir une petite merveille ! ». Sa mère est heureuse d’être grand-mère. Le mot merveille » apparaît à diverses reprises dans son discours. Et ce signifiant semble en accord avec ce que Françoise dit il y a de la mère qui veille, mère-veille ». Il y a de la mère pour Françoise, et ceci apparaît dès le début de l’entretien, lorsqu’elle se dit rassurée par l’attitude maternante de l’ambulancier et par ses paroles qui lui rappellent celles de sa mère. 28 Un premier enfant a cela de bien spécifique qu’il est lié à la dette symbolique que la femme a vis-à-vis de ses parents. Qu’en est-il alors du père ? Le père de Françoise est décédé fin août, et c’est lorsqu’il était malade qu’elle est tombée enceinte. Que signifie alors, pour Françoise, cette grossesse dans son lien à son père ? La venue de cet enfant, dit-elle, l’aurait rendu heureux »… 29 Ces entretiens cliniques et leur analyse mettent en évidence un refus actif de la situation de grossesse, lorsque cette réalité est entrevue. Il y a un tiraillement du Sujet entre le surgissement d’une représentation qui s’impose à sa conscience – représentation liée à un désir inconscient de grossesse – et un refus de cette représentation. La grossesse fait sens et est liée à des représentations psychiques. De plus, ces cas cliniques confirment notre hypothèse que la dénégation de grossesse serait liée à une position névrotique par rapport à la maternité. Pour chacune de ces femmes, le recours à la dénégation de grossesse relève de sens singuliers, liés à leur histoire. B- Le déni de grossesse30 Francine est une mère de cinq enfants qui découvre ses deux dernières grossesses à six et sept mois de gestation. 31 Francine exprime une non-connaissance » très longue de ses grossesses, sans la moindre pensée de pouvoir être enceinte avant de le découvrir. Mais, contrairement à ce qui serait de l’ordre d’une forclusion, ici, il y a tout un cortège de représentations psychiques les grossesses ne sont pas hors symbolique ni hors imaginaire. 32 Francine décrit ces découvertes. Pour sa quatrième grossesse, elle explique Je me retrouve un jour dans le miroir, la poitrine qui gonfle, qui avait pris du volume. J’étais en fait à 6 mois ». Pour sa cinquième grossesse, ce sont les modifications de son ventre et de sa poitrine qui s’imposent à elle à 7 mois. Francine a toujours eu ses règles, et celles-ci se sont arrêtées dès la connaissance de ses grossesses. 33 Francine vit ses grossesses comme des cadeaux » Du jour au lendemain, au 24 décembre, j’ai eu un gros ventre » ; Pour les deux dernières, je mangeais beaucoup. Mais comme c’était la période de Noël à chaque fois que je l’ai appris... ça doit être mes cadeaux. » 34 Francine apparaît comme une toute-mère », faisant difficilement place au tiers. Elle semble refuser toute castration en se mettant dans une place de reine-mère », place phallique Mes enfants, c’est mes petits bouts et mes petites princesses ». Ses enfants sont tels des objets. Par exemple, lorsqu’elle parle de son fils, Francine dit C’était moi qui l’avais eu, c’était mon jouet, mon jouet à moi ». Elle aurait aimé avoir pour premier enfant une fille, parce que Vous l’habillez en princesse, vous la coiffez,… Il y a plein de choses à leur mettre ». Le choix des prénoms est révélateur de cette place singulière de jouets » dans laquelle elle met ses enfants. En effet, elle leur a choisi les prénoms de ses poupons ». Et, d’elle-même, elle associe l’expérience du jeu enfantin de maternage à la maternité réelle J’ai l’impression de continuer à jouer à la maman... ». Une continuité est créée. 35 Quel sens peut avoir le recours au déni pour Francine lors de ses deux dernières grossesses ? Si la difficulté qu’elle a eue à accepter son quatrième enfant premier déni pourrait, inconsciemment, correspondre à un temps de deuil celui de ne plus être le phallus lorsque sa fille est née, il apparaît aussi une répétition intergénérationnelle. En effet, il semble que cette quatrième grossesse la coupe de ses parents. Ce n’est pas l’habitude de la famille d’avoir plus de trois enfants. La mère de Francine en voulait encore, mais a dû s’arrêter à trois parce que le père de Francine n’était pas d’accord. Ce contexte se répète pour Francine elle évoquera son désir d’avoir plus de trois enfants et le rejet de ce désir par son mari ; lui, tout comme son père, veut s’arrêter là. Le déni de grossesse a-t-il, entre autres sens, pour objectif de cacher aux yeux de sa mère ces grossesses qu’elle s’était elle-même interdites ? C- Un point de forclusion la non-représentation de la grossesse36 Soad vient à l’hôpital pour une demande d’interruption volontaire de grossesse. On diagnostique alors à l’échographie une grossesse de 19-20 semaines. 37 Soad est une femme de 32 ans, qui a une fille de 5 ans. Elle travaille comme aide-soignante auprès de personnes âgées. Lors de l’entretien, elle semble très tendue et commence par dire Je ne veux pas garder l’enfant », j’en ai pas besoin » ; Non, je le garderai pas ! », Si je peux pas enlever l’enfant, je le tue ! ». À ce moment, il semble y avoir une impossibilité de lien avec cet enfant, à tel point que Soad évoque la possibilité d’un passage à l’acte meurtrier. Puis Soad va aller vers une chosification » de l’enfant plus qu’une distanciation, une dé-personnification » de l’enfant. En effet, elle dit Je veux qu’on me l’enlève... ce truc ! ». Ce truc ? Elle ne peut développer sa représentation de l’enfant, j’en veux pas ». Elle devient violente, et, avec ses mains, jette tout ce qui est posé à côté d’elle. Elle passe donc, d’une certaine manière, à l’acte, lorsque les mots lui manquent. 38 Puis Soad dit Je veux qu’on réagisse maintenant », et, à nouveau survient la verbalisation d’un éventuel passage à l’acte Je mettrai un terme » pour ne pas mettre à terme » ?. 39 Pourtant, vers la fin de l’entretien, elle dira ne pas vouloir voir l’échographie car Si je le vois, je ne l’abandonnerai pas, je l’adopterai ». Elle évoque la possibilité de création d’un lien avec cet enfant. Néanmoins le fait que cet investissement passe par une adoption souligne un lien particulier à cet enfant elle doit l’adopter comme s’il ne venait pas d’elle. 40 Soad dit prendre une contraception, elle aurait donc conscience de la fertilité de son corps. Mais elle l’interrompt quand la relation s’arrête ». Elle a déjà fait deux interruptions de grossesse, et ce n’est pas la première fois qu’elle découvre tardivement qu’elle est enceinte il en fut de même pour sa fille de cinq ans. Elle a dû la garder » du fait du refus de l’équipe d’accéder à sa demande d’interruption. Soad a tout de même investi sa fille et l’aime fortement. 41 Familialement, Soad a de bons contacts avec sa mère. Mais elle bégaye en disant mon père est ». Elle perd le contrôle de la parole lorsqu’elle veut dire qu’il est décédé. À tel point qu’elle change de mot pour y préférer celui de mort ». Dans quelle mesure ce bégaiement signifie-t-il qu’autre chose se joue ici ? Soad précise que son père est mort à 15 ans », et ne dit pas lorsque » elle avait 15 ans. Nous pouvons, dans le contexte de l’entretien, entendre ses mots ainsi elle est morte à 15 ans, lorsque son père est décédé. 42 Soad manifeste des traits psychorigides et ne semble faire preuve que d’une faible introspection. Elle a des difficultés à verbaliser et à élaborer. Elle n’évoque que rarement son ressenti et reste dans le factuel. Son imaginaire paraît collabé au réel. Cette difficulté à imaginer comme à symboliser se manifesterait par la montée d’angoisse que Soad exprime. Elle ne paraît pas bénéficier de représentations psychiques venant articuler le réel de la grossesse et lui donner sens. Ce blanc symbolique semble l’empêcher d’intégrer l’événement grossesse. La grossesse touche un point de forclusion et en devient hors symbolique, car trop signifiante de quelque chose qui est absent, trop pleine d’un signifiant forclos. La question est alors notamment de comprendre en quoi elle touche ce manque, en quoi elle appelle ce signifiant forclos. 4- Du diagnostic au repérage clinique d’une réalité subjective43 Alors qu’actuellement, il y a absence de consensus sur une définition de l’expression déni de grossesse », la psychanalyse nous permet de préciser le concept de déni », comme désignant un mécanisme de défense précis. Le déni de grossesse est alors défini comme le recours par la femme enceinte au mécanisme de défense du déni par rapport à sa grossesse. La théorie psychanalytique nous permet aussi d’ouvrir les découvertes tardives de grossesse à autre chose qu’un déni de grossesse. 44 Cette recherche permet une ouverture clinique. En effet, une annonce de diagnostic n’est pas sans effet. Annoncer à une femme vous avez fait un déni de grossesse » engendre des conséquences sur le plan psychique. Ainsi, l’une de nos patientes, à qui un médecin a annoncé cela, nous dit c’est comme une claque », comme lorsque vous êtes virée de votre travail, et on ne vous dit pas pourquoi ». Ce témoignage souligne la brutalité de ce diagnostic mais aussi le caractère extérieur posé au vécu de la femme. 45 Le déni de grossesse s’apparente à une maladie externe Vous avez fait un déni de grossesse ». Ce qui n’est pas pareil que de dire Vous avez découvert votre grossesse à X mois, qu’en pensez-vous ? », comment le vivez-vous ? ». 46 Concernant la rencontre médicale ou le suivi psychothérapeutique d’une femme, considérer que derrière une découverte tardive de grossesse, il puisse y avoir une dénégation, un déni ou une forclusion, permet une autre écoute de la femme en particulier d’entendre la singularité de chaque patiente de façon plus fine. Et ceci parce que chaque type de découverte tardive de grossesse est lié à une position spécifique par rapport à la maternité. Repérer alors le mécanisme de défense en jeu est une indication clinique dans le suivi psychothérapique d’une femme. 47 Ceci engendre des conséquences thérapeutiques. Le suivi d’une femme, qu’il ait lieu pendant la grossesse ou après, ne se fait pas de la même manière selon que cette femme a eu recours à tel ou tel processus défensif. Et selon le mécanisme de défense en jeu, l’investissement de la grossesse et de l’enfant à venir est différent. 48 Cette hypothèse n’a donc pas uniquement un intérêt nosologique, mais pose aussi la question de l’accès à un abord thérapeutique. La question étant aussi de savoir comment permettre à la femme d’entendre qu’il y a d’autres possibilités de faire avec sa grossesse et sa future maternité. Il s’agit de repérer non pour étiqueter contrairement à l’usage lexical actuel des termes déni de grossesse » mais plutôt de permettre au clinicien d’entendre et de savoir comment diriger le suivi thérapeutique. 49 Pour que ce repérage se fasse, l’on ne peut pas s’arrêter à la première description du symptôme. La découverte du mécanisme de défense en jeu, et donc de la position de la femme vis-à-vis de sa grossesse, se fait grâce au langage. 50 L’exemple type est l’émergence de la dénégation. Une dénégation de grossesse traduit un refus actif de la situation de grossesse, lorsque cette réalité est entrevue, mais aussi une position de sujet divisé dans son désir, ce que nous avons repéré comme une position névrotique par rapport à la maternité. La grossesse n’est pas hors sens elle est liée à un désir inconscient. On peut alors imaginer que l’accouchement risquera moins de faire traumatisme, car il sera la confirmation d’une réalité préexistante. Bien sûr, les significations du recours à la dénégation sont propres à chaque sujet. 51 Le déni est, quant à lui, plus archaïque. Il se révèlera essentiellement par l’analyse de la position de la femme qui y a recours. À quelle place met-elle l’enfant ? Si, lors d’un déni, il y a effectivement une non connaissance de la grossesse, néanmoins celle-ci est associée à des représentations psychiques. Et une des questions qui peut se poser à nous est comment permettre à la femme de mettre en mouvance son scénario ? », comment lui permettre d’avoir un autre rapport à cette grossesse et à cet enfant ? 52 La forclusion du Nom-du-Père souligne qu’ […] entre deux sujets, il n’y a que la parole ou la mort. » [12] Ainsi, lors d’une impossibilité de se représenter la grossesse car elle touche à un signifiant forclos, il n’y a pas existence de l’enfant, jusqu’à la découverte de la grossesse. Du fait de la forclusion du Nom-du-Père, signifiant fondamental, il y a absence de représentations psychiques venant articuler le réel de la grossesse à un sens possible. La découverte de la grossesse et l’accouchement peuvent alors être une violence pour la femme, et l’investissement de l’enfant être extrêmement difficile voire impossible. Dans ce cas, l’une des questions centrales est alors de comprendre en quoi la grossesse touche ce manque, en quoi elle appelle ce signifiant forclos. 53 Ce repérage clinique des réalités subjectives a donc des conséquences thérapeutiques. 54 Nous pouvons aussi nous demander comment affiner la différence entre ce que serait un vécu psychique de la grossesse qui serait normal et un qui serait pathologique. En effet, il n’y a pas de clivage entre normalité et pathologie, juste une différence d’intensité et de temporalité. Par exemple, à partir de quel moment peut-on dire qu’une découverte de grossesse est tardive » ? Ce n’est pas si clair et c’est pourquoi nous préférerions nommer autrement ces réalités. Nous proposons par exemple d’utiliser l’expression de Dayan de négations » de grossesse. 5- Conclusion55 Alors que l’étude étymologique des mots déni » et dénégation » fait apparaître une impasse de la langue » – ces mots se confondant à certains moments de leur histoire, et le verbe dénier pouvant renvoyer tant à la dénégation qu’au déni – la psychanalyse a su préciser ces termes et en faire des concepts correspondant à des réalités cliniques. 56 La théorie psychanalytique permet d’amener un distinguo dans les découvertes tardives et de relativiser l’expression déni de grossesse », en évitant que la notion de déni ne recouvre un ensemble hétéroclite. Elle nous apporte une connaissance spécifique du Sujet qui est Sujet de l’inconscient ». Une telle affirmation permet de mieux entendre le rapport d’un sujet à sa psyché et à son corps, ceci en soulignant qu’il est essentiel de garder à l’esprit la singularité de l’appropriation du symptôme par un Sujet ; [...] il n’y a pas de pathologie qui ne doive intégrer la dimension propre du patient ». [13] Notes [1] Raige-Delorme, Dechambre, A., Lereboullet, L. & Hahn, L. 1865. Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales. Paris Masson. [2] Attali, M. L. 2011. La découverte tardive de grossesse. L’apport de la psychanalyse mise en œuvre de trois mécanismes de défense. Thèse de Psychopathologie et Psychanalyse. Univ. Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, CRPMS, EA 3522, 75013, Paris, France. [3] Bécache, A. & Bécache, S. 1976. Un déni de grossesse, aperçus psychodynamiques. Lyon Medical, 2351, p. 39-45. [4] Gorre-Ferragu, N.2002. Le déni de grossesse une revue de littérature. Thèse de Médecine, Département de médecine générale, Université de Rennes. [5] Guernalec-Levy, G. 2009. Je ne suis pas enceinte. Enquête sur le déni de grossesse. Paris Stock, p. 58. [6] AFRDG 2008. Actes du premier colloque français sur le déni de grossesse. Toulouse Éditions Universitaires du Sud. [7] Dayan, J., Andro, G. & Dugnat, M. 1999. Le déni de grossesse. Psychopathologie de la Périnatalité. Paris Masson, p. 41-49. [8] Bonnet, C. 1996. Geste d’amour l’accouchement sous X. Paris Odile Jacob. [9] Durand, B. 2003. Manifestations psychopathologiques de la grossesse. La revue du praticien, n° 53. [10] [11] Mannoni, O. 1969. Je sais bien mais quand même. Clefs pour l’Imaginaire ou l’Autre scène. Paris Le Seuil, p. 9-33. [12] Safouan, M. 2010. La parole ou la mort. Essai sur la division du Sujet. Paris Le Seuil, p. 16. [13] Hoffmann, C. 2007. Des cerveaux et des hommes. Nouvelles recherches psychanalytiques. Paris Érès, p. 54. En ligne Sommaire Qu’est-ce qui provoque un déni de grossesse ?Les causes du déni de grossesseComment peut-on détecter un déni de grossesse ?Le choc d’apprendre la grossesseQu’est-ce qui provoque un déni de grossesse ?La psychanalyste Sophie Marinopoulos et autrice du livre “Elles accouchent et ne sont pas enceintes le déni de grossesse” explique que c’est un mécanisme de défense psychique. En ignorant la réalité de la grossesse, notre corps veut nous préserver d’une grande souffrance. Si on fait un déni de grossesse, on ne ment pas et on ne cache pas le fait d’être enceinte. Nous n’avons réellement pas conscience d’être enceintes car le corps n'envoie aucun signal. ➡ Le déni de grossesse est une forme de négation absolue et ça n'a pas forcément un rapport avec le fait d’avoir envie d’un bébé ou non .Les causes du déni de grossesseSi votre vie émotionnelle est bridée et que vous n'êtes pas à l’écoute de vous-même, vous êtes susceptible de faire un déni de grossesse. On a plus de risques de faire un déni de grossesse lorsqu’on est dans le déni de nos émotions. Selon Sophie Marinopoulos, la dépression serait également un facteur qui pourrait encourager le corps à cacher la au-delà même de ce qui se passe dans notre vie actuelle, les causes du déni remontent aussi à la petite enfance. Les soins que l’on a reçus ont un impact sur notre rapport aux émotions. Chaque personne et chaque histoire sont singulières, il faut fouiller dans le passé pour comprendre pourquoi on a fait un déni de grossesse. Il est donc impossible de déterminer un profil de femme qui pourrait être plus sujet à ce mécanisme de défense peut également faire un déni de grossesse dans les cas suivant lors d’une stérilité supposée,d’un abus sexuel ou psychologique,de grossesses peut-on détecter un déni de grossesse ?Des symptômes invisiblesPuisque notre corps ne signale pas à notre esprit la grossesse, difficile de savoir si on est enceinte ou pas. Bien souvent, nous pouvons avoir des symptômes comme des maux de ventre ou des nausées, mais nous mettons ça sur le compte d’une indigestion ou d’un problème intestinal. La psychanalyste explique que "le symptôme du déni serait une interprétation des signes corporels qui mène partout sauf vers l'idée d'une grossesse". Pour éviter un déni de grossesse, si certains symptômes sèment le doute, il ne faut pas hésiter à faire un test de grossesse ou mieux encore, une prise de règles et le déni de grossesseL’arrêt des règles ne représente pas forcément une grossesse. Nous avons toutes un cycle différent et surtout, nous sommes nombreuses à avoir des règles irrégulières. Certaines femmes souffrent même d'ovaires polykystiques, elles n’ovulent donc pas tous les mois. L’arrêt des règles peut aussi être impacté par le stress, un problème de poids ou d’autres raisons. Nous n’interprétons pas toutes l’arrêt des règles comme un signe de grossesse. A contrario, le fait qu’il peut y avoir des saignements pendant la grossesse qui peuvent nous donner la sensation qu’on a toujours nos règles. Tout cela peut fortement nous induire en erreur !Le corps ne change pasOn peut parler de déni après les 3 premiers mois de grossesse. Pendant le premier trimestre, nous n’avons pas toutes de gros symptômes comme les nausées. A partir du deuxième trimestre, dans une grossesse normale, le bébé grandit et cela commence à se voir. Mais lors d’un déni de grossesse, l’utérus s’étire en hauteur au lieu de pousser le ventre en avant. Ce qui explique que le ventre ne s’arrondit pas et que la grossesse n’est pas visible. C’est vraiment la puissance de l’esprit et du corps, le bébé grandit dans notre corps sans prendre de du déni de grossesse - La Maison des MaternellesLe choc d’apprendre la grossessePour qu’on prenne conscience de la grossesse, il faut qu’une tierce personne émette l’idée que l’on est enceinte un médecin par exemple. Une fois que nous savons que nous sommes enceintes, le corps va montrer tous les symptômes de la grossesse. Le ventre peut même grossir en quelques heures ! Certains dénis de grossesse persistent jusqu’au terme, ce qui empêche la future mère de préparer l’arrivée du bébé. C’est encore plus traumatisant lorsqu’on apprend qu’on est enceinte à quelques heures de l’ lire aussi >>> Accouchement traumatisant l'importance d'en parlerAu-delà des changements physiques impressionnants, apprendre que l’on est enceinte de plusieurs mois de grossesse est un choc psychologique énorme. Des témoignages de femmes qui ont vécu un déni de grossesse parlent souvent de culpabilité. Le pédopsychiatre Michel Libert explique cette culpabilité “Elles peuvent interpréter le déni comme le signe qu’elles ne sont pas de bonnes mères, qu’elles n’ont pas d’instinct maternel”. C’est pourquoi l’Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse AFRDG se bat pour une reconnaissance du déni de grossesse pour la mère et l’enfant. Les conséquences peuvent être nombreuses et conduire la mère à une dépression de la rédaction une prise en charge indispensableComme l'explique le Dr Apter, le processus pour devenir parent démarre bien avant la grossesse. Dans le cas d'un déni de grossesse, la femme n'a pas le temps de parcourir ce chemin. Ces femmes ont besoin d'un séjour en maternité un peu plus long pour se reposer. Un rendez-vous avec un psychiatre permettra de décider si un suivi psychologique est nécessaire ou non en fonction des circonstances du un thérapeuteMais aussi Faire un bébé toute seule, et pourquoi pas ?Arrêtez de me demander "quand on va avoir un enfant " !Enceinte en temps de pandémie, conseils anti-stressSources 5 choses à savoir sur le déni de grossesse - L'express // Enceinte sans le savoir - La maison des maternelles Déni de grossesse, déni de justice…le déni fait parti de notre quotidien mais qu’est-ce que le déni au juste ? Le déni n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Le déni est un dispositif de protection de l’Homme. Si la plupart des gens pensent que le déni est une mauvaise chose, il est important de leur faire changer d’avis. Quelles sont les causes du déni? Le déni est causé par le maintien d’une sorte de traumatisme, que ce soit dans l’enfance ou à l’âge adulte. Nous développons des mécanismes d’adaptation autour de ce traumatisme pour nous protéger avant que nous soyons en mesure de, mentalement et émotionnellement, les gérer. Le déni et les émotions négatives De manière générale, les êtres humains sont mal à l’aise avec les émotions négatives. Nous sommes effrayés par ces sentiments peu agréables alors que ce sont ceux qui nous apprennent le plus. Il est important de prendre le temps de les “écouter”, de les comprendre et de se demander pourquoi nous les ressentons. Une fois le processus terminé, vous pourrez les accepter et, en quelque sorte, libérer ce besoin. Le sentiment négatif pourra ainsi s’en aller. Les sentiments, bons ou mauvais, sont comme des nuages dans le ciel, ils flottent. 0 nous de ne pas nous tromper, nous ne sommes pas les nuages, nous sommes le ciel. Les différents types de déni Un exemple courant de déni est le nombreuse de personnes qui reste dans une relation qui ne les comble pas vraiment. Ils sont dans le déni que cette relation est dysfonctionnelle. Peut-être qu’il n’y a pas de communication ou qu’il n’y a pas assez d’affection. Quelle que soit la cause, essayer d’obtenir satisfaction dans une situation vouée à l’échec, est une sorte de déni. Parfois, c’est la toxicomanie ou l’alcoolisme. Parfois, il y a une addiction au travail. Parfois, un traumatisme de l’enfance affecte votre vie quotidienne. Il a pu y avoir des abus physiques, mentaux ou émotionnels dans votre enfance qui vous affectent encore. Le déni qui les entoure tentent de vous protéger tant que vous n’êtes pas complètement prêt à y faire face. Avec de l’aide, vous serez prêt physiquement, mentalement et émotionnellement pour être en mesure d’examiner ces différents types de traumatismes et être en mesure de les traiter et les guérir. Qu’est-ce que la psychologie du déni et comment y faire face ? Peu importe qui nous sommes, au fil du temps, nous avons développé différents mécanismes d’adaptation pour nous aider à faire face à une variété de circonstances et de problèmes dans nos vies. Ces mécanismes d’adaptation peuvent être sains ou malsains. Quand un mécanisme d’adaptation est malsain, il peut nous être difficile d’aborder le vrai problème ou d’apporter des changements à notre comportement pour répondre aux actions d’un individu particulier ou à nos circonstances difficiles. La psychologie du déni est construite autour de la compréhension du mécanisme d’adaptation du déni et de son impact sur nous et sur nos relations. Le déni n’est autre qu’un mécanisme de défense dans lequel la confrontation à un problème personnel ou à la réalité est évitée en niant l’existence du problème ou de la réalité. Pour comprendre comment le déni est utilisé comme mécanisme de défense et son impact, commençons par examiner les mécanismes de défense et comment nous les utilisons dans notre vie quotidienne. Les mécanismes de défense Quand il s’agit de nous protéger psychologiquement, les mécanismes de défense fournissent un moyen inconscient pour nous empêcher de devenir anxieux à la suite de pensées ou de sentiments inacceptables. Ce processus signifie souvent que nous essayons de nous protéger des sentiments de honte ou de culpabilité, bien que ces mécanismes de défense puissent survenir lorsque nous nous sentons menacés. Une partie de la raison pour laquelle nous avons développé ces mécanismes de défense inconscients est de répondre aux contradictions trouvées dans nos propres vies. Par exemple, nous avons tous la réalité, la société et la biologie qui nous attirent. Ajoutez à cela nos relations intimes avec les autres, ainsi que notre relation avec nous-mêmes, et vous avez beaucoup de forces à l’œuvre dans votre vie, utilisant vos pensées, vos sentiments et vos actions. Avec toutes ces exigences sur nous, il peut être facile de se sentir menacé ou submergé. En conséquence, notre corps et notre cerveau ont mis au point ces mécanismes de défense pour nous aider à faire face à l’anxiété et à tous les sentiments qui pourraient y être associés, y compris la culpabilité. Le déni Un mécanisme de défense primaire Le déni est le principal mécanisme de défense identifié par la psychologie. Cela implique souvent de bloquer les événements externes de notre conscience. Essentiellement, si une situation est trop difficile à gérer pour nous, nous refusons tout simplement d’en faire l’expérience. Cela ne fait pas disparaître les faits ou la réalité de la situation, mais nous permet de prétendre que ce n’est pas réel et, par conséquent, la situation n’a aucun impact sur nous. Bien que l’utilisation du déni puisse réduire votre anxiété pendant une courte période, la réalité est que ce n’est pas un moyen efficace de gérer une situation à long terme. Finalement, la réalité des circonstances intervient, et ensuite vous vous retrouvez responsable de vos sentiments d’anxiété ou de culpabilité, en essayant de mettre la responsabilité de vos sentiments sur quelqu’un d’autre. Cependant, ne pas faire face à des situations ou attribuer un blâme peut avoir un impact négatif sur vos relations à long terme, de sorte que le déni peut s’avérer être un mécanisme de défense malsain au fil du temps. Lorsque nous utilisons le déni comme un mécanisme de défense, il peut facilement devenir une façon de nous mentir sur les faits d’un ensemble de circonstances ou de nos expériences. Bien que cela puisse sembler plus facile sur le moment, la réalité est qu’il peut être dangereux d’éviter la vérité. Maintenant, le déni peut être une option saine pour protéger notre ego dans des situations difficiles, comme lorsque nous nions à quel point nous sommes fatigués pour finir une séance d’entraînement. Lorsque vous refusez à la réalité d’adopter des comportements malsains ou que vous permettez à une mauvaise situation ou à une relation de continuer, cela peut être dangereux. Malheureusement, la plupart d’entre nous ne réalisent pas que nous sommes dans un état de déni jusqu’à ce que la situation soit devenue incontrôlable. Si nous nous retrouvons à faire face aux mêmes types de mauvaises situations encore et encore, il y a de fortes chances que nous soyons dans un état de déni d’une manière ou d’une autre. Ainsi, au fil du temps, nous pourrions nous retrouver avec les mêmes types de mauvaises relations ou faire des choix qui nous mettent dans une mauvaise situation. Le déni nous empêchera également de prendre la responsabilité de nos choix, nous laissant libres de continuer à blâmer les autres tout en faisant ces mêmes mauvais choix encore et encore. Cependant, il peut atteindre un point où nous voulons quelque chose de différent pour nous-mêmes, et cela signifie être honnête à propos de nos pensées, sentiments, actions et choix. Le déni est un mécanisme d’adaptation que nous utilisons lorsque les choses sont trop douloureuses pour y faire face. Reconnaître et faire face au déni Alors que le déni peut avoir un impact négatif sur nos vies, il peut être difficile de reconnaître quand nous glissons dans un état de déni. Voici quelques façons de prendre conscience du moment où vous utilisez le déni comme mécanisme de défense. Identifiez les thèmes négatifs récurrents Cherchez des thèmes dans votre vie. Vous trouvez-vous dans une série de relations nuisibles ou malsaines ? Avez-vous à faire face aux conséquences négatives d’un comportement addictif sur une base régulière ? Ces questions peuvent nous aider à examiner de près les choix que nous faisons et à nous montrer comment nous pourrions créer un environnement qui peut favoriser les conséquences négatives que nous ne voulons pas. Nous pourrions aussi nous tromper en pensant que nous sommes impuissants quand la réalité est que nous sommes tout sauf impuissants. Si vous remarquez ce type de schéma, alors il pourrait être utile de consulter un thérapeute pour répondre à vos choix et votre déni de la situation et vos habitudes de comportement. Blâmer des groupes de personnes Avez-vous déjà utilisé la phrase, “Tous les gens [insérer un adjectif] sont [de qualité négative]” ? Le problème avec une phrase comme celle-ci est qu’elle nous permet de nier notre rôle dans une situation donnée. Autant que nous voudrions penser que le monde tourne autour de nous, la réalité est qu’il est peu probable que le monde entier se réunisse pour conspirer contre vous et vos relations. Par conséquent, il pourrait être temps de devenir honnête avec vous-même et demandez quelle était votre contribution à la situation. Vos actions ont du poids et elles ont un impact sur vous, ainsi que sur les autres. La faute vous permet simplement de transférer la responsabilité de vos actions à quelqu’un d’autre ou à un groupe d’individus. Prenez note de quand vous utilisez un langage superlatif pour décrire la cause de votre situation. Quand vous le faites, il se peut que vous refusiez ou ignoriez comment vos actions ont un impact sur votre situation. Après tout, le dénominateur commun de tous vos dilemmes et situations difficiles est vous. Trouvez d’autres personnes qui pensent différemment Lorsque vous êtes entouré d’individus qui pensent comme vous, il peut être facile de nier la réalité, parce que votre cercle social intérieur renforce probablement votre déni parce qu’ils voient les choses comme vous les voyez. Soyez ouvert à quelqu’un qui pense différemment que vous. Permettez-leur de défier votre réflexion sur diverses questions et d’être prêt à revoir vos hypothèses et opinions. Vous pourriez vous poser différentes questions concernant la façon dont vous envisagez une situation ou des faits que vous auriez pu ignorer parce qu’ils ne correspondaient pas à votre version de cette réalité particulière. Pensez-y en ce qui concerne la politique. Si vous avez un penchant pour un parti plutôt qu’un autre; il peut être utile de se lier d’amitié avec une personne qui ne pense pas come vous afin de défier votre pensée et vous aider à regarder le monde différemment.

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